(1596-1650)
L’AGE CLASSIQUE: 17è s.
(La Renaissance couvre le 15è et le 16è s)

• Période de grande effervescence intellectuelle, opposition entre science et religion
• dans la foulée de la révolution copernicienne: Kepler , Galilée , Bacon , Pascal , Hobbes ,
• développement de la méthode scientifique à laquelle Descartes apporte une grande contribution

TENDANCES:

• scepticisme à l’égard de la tradition
• grande confiance envers la raison
• ambition d’établir les fondements d’une science véritable qui unifierait toutes les connaissances; une mathésis universelle; "toutes les sciences ne sont rien d’autre que la sagesse humaine toujours une et toujours la même, quels que soient les objets auxquels elle s’applique" "D’ailleurs le monde entier est fait d’une même et unique matière en sorte que toutes les sciences doivent obéir aux même lois". Cependant, il faut les découvrir: pour cela il faut une méthode.
• établissement des principes essentiels de la philosophie moderne

Au fond, Descartes pose les bases d’une méthode qui, à partir du doute, approfondit le sujet connaissant. La conscience de soi du sujet est le fondement à partir duquel Descartes peut construire toute sa philosophie.

Ce dont il ne peut douter, même en rejetant toutes les connaissances, c’est qu’en faisant cela il a conscience d’exister. "Je suis une chose pensante" En lui coïncident esprit, âme, ou raison. Son opposé est la chose étendue (res extensa) qui représente le monde extérieur.

Il s’agit donc d’un rationalisme (rôle décisif de la raison) et d’un dualisme radical puisque les deux substances sont distinctes.

ANTHROPOLOGIE

L’homme est composé d’une substance physique et d’une substance spirituelle; il participe des deux mondes. Il conserve l’harmonie des deux substances en faisant appel au concept d’esprits animaux qui, au niveau de la glande pinéale du cerveau transmettent les impulsions physiques du système nerveux à l’esprit.

De son propre aveu, le problème de l’union de l’âme et du corps se situe en dehors de la philosophie, et même qu’on ne peut concevoir cette union qu’en cessant de philosopher. (Lettre à Elisabeth)

Les passions sont des états de l’âme, mais ces états sont causés par le corps, par l’action des esprits animaux.

Les passions sont toutes bonnes. Notre libre-arbitre a un pouvoir absolu; nous sommes totalement responsables de notre destinée.

CONSÉQUENCES

• L’âme humaine est immortelle,
• L’existence de Dieu n’a pas besoin d’être prouvée davantage puisque l’idée claire de l’infini ne peut venir que de l’infini;
• Un certain pessimisme à l’égard du corps qui est la source du péché
• La mort survient au moment où les esprits animaux n’exercent plus leurs activités: l’âme alors quitte le corps. (Pour Platon , c’est quand l’âme quitte le corps que l’homme meurt).

On peut donc dire qu’il postule un strict parallélisme des deux substances réunies dans l’homme.

C’est ainsi qu’il envisage le problème des rapports entre l’âme et le corps. Malebranche (1638-1715), Spinoza (1632-1677) et Leibnitz (1646-1716) tenteront de solutionner ce problème chacun à sa façon.